Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 1.djvu/22

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Cela lui fut compté. Il en garda ce cœur d’acier, qui, après Iéna, releva l’Allemagne, prépara le réveil du monde, opposant à la force une force plus grande, l’Idée, — et, devant l’ennemi, enseignant la victoire du Droit, contre lequel on ne prescrit jamais.


Un mot sur la manière dont ce livre se fit.

Il est né du sein des Archives. Je l’écrivis six ans (1845-1850) dans ce dépôt central, où j’étais chef de la section historique. Après le 2 Décembre, j’y mis deux ans encore, et l’achevai aux archives de Nantes, tout près de la Vendée, dont j’exploitais aussi les précieuses collections.

Armé des actes mêmes, des pièces originales et manuscrites, j’ai pu juger les imprimés, et surtout les Mémoires, qui sont des plaidoyers, parfois d’ingénieux pastiches (exemple, ceux que Roche a faits pour Levasseur).

J’ai jugé jour par jour le Moniteur, que suivent trop MM. Thiers, Lamartine et Louis Blanc.

Dès l’origine, il est arrangé, corrigé chaque soir par les puissants du jour. Avant le 2 Sep-