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Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 2.djvu/225

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CHAPITRE XII

DE LA RELIGION NOUVELLE. — FÉDÉRATION GÉNÉRALE (14 JUILLET 1790).

Étonnement, attendrissement de toutes les nations au spectacle de la France. — Grande fédération de Lyon, 30 mai 1790. — La France demande une fédération générale, juin. — Le chant des fédérés. — Paris leur prépare le Champ de Mars. — L’Assemblée abolit la noblesse héréditaire, 19 juin 1790. — Elle a déjà aboli le principe chrétien de l’hérédité du crime. — Elle reçoit les députés du genre humain. — Fédération des rois contre celle des peuples. — Fédération générale de la France à Paris, 14 juillet 1790. — Élan de la France, à la fois pacifique et guerrier.


Cette foi, cette candeur, cet immense élan de concorde, au bout d’un siècle de disputes, ce fut pour toutes les nations l’objet d’un grand étonnement, comme un prodigieux rêve. Toutes restaient muettes, attendries.

Plusieurs de nos fédérations avaient imaginé un touchant symbole d’union, de célébrer des mariages à l’autel de la patrie. La Fédération elle-même, ce mariage de la France avec la France, semblait un symbole prophétique du futur mariage des peuples, de l’hymen général du monde.

Autre signe, et non moins profond, qui parut aussi