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Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 5.djvu/189

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de réputation, un savant. On n’en fut que plus étonné de l’entendre dire qu’une même école suffisait, autrement dit qu’on pouvait fermer les écoles supérieures. Le prêtre, en ceci, faisait sa cour aux Jacobins, à Robespierre. Il avait parfaitement compris le conseil de celui-ci : « La sûreté est à gauche ». (Voir plus haut). Il n’avait pas passé à gauche, mais il trouvait politique, en restant à droite, de constater qu’il était indépendant des opinions de la droite, que, sur des questions de doctrine (sinon d’actualité), il appartenait réellement à la société jacobine, où il s’était fait agréger, et qu’il était bon Jacobin.

On lui répondit de la droite et de la gauche elle-même. Marie-Joseph Chénier, qui était de la gauche, mais qui ne dépendait nullement de l’église jacobine, réclama vivement contre la fermeture des hautes écoles et l’abaissement des sciences.

Un député de la droite, Dupont, répondit aussi avec chaleur aux déclamations cléricales et jacobines de Durand contre la philosophie. Il dit assez heureusement : « Vous êtes député de Marseille… Eh bien, savez-vous qui a armé vos Marseillais contre le trône et qui a fait le 10 août ?… C’est la philosophie, Monsieur !… Vous demandez, en vrai barbare, si les arts mécaniques ne devraient pas être recommandés plus que les sciences ? Vous ignorez que tout se lie,

    auraient eu peine à comprendre. Éducation singulière, qui a contribué, plus que nulle chose au monde, à fonder une ignorance solide et durable, bien plus, à fausser les esprits, à les stériliser pendant tant de siècles. Voir mon livre le Peuple, et l’important ouvrage de M. Quinet : l’Enseignement du peuple.