qu’elle est lumineuse. Si le glaive qu’elle porte est terrible, c’est lorsque, levé par elle, il éclaire d’une telle lueur que tous, en baissant les yeux, se résignent et se soumettent… En sorte qu’on ne dispute pas, mais qu’on soit forcé de dire : « Dur est le coup, mais d’en haut ! »
La Gironde, d’autre part, se trompa également en soutenant que la Convention ne pouvait juger en dernier ressort, en voulant renvoyer au peuple le jugement suprême, ce qui le rendait, en réalité, tellement incertain, difficile, impraticable, qu’en réalité il n’y avait plus de jugement.
Ces excellents républicains compromettaient la République. S’il n’y avait pas un jugement, sérieux, fort et rapide, et par la Convention, la République était en péril.
Si le succès de Vergniaud et des Girondins eût duré, il aurait changé de nature. Et qu’aurait-il amené ? Le triomphe de la Gironde ? Non, celui des royalistes.
Les Girondins se trompaient absolument sur la situation. Ils croyaient d’une foi trop simple à l’universalité du patriotisme. Ils ignoraient la foule effroyable de royalistes qui, dans les départements, se disaient des leurs, qui, sous le masque, attendaient. Ils ne soupçonnaient en rien la conspiration des prêtres, qui, tapis dans la Vendée, écoutaient, l’oreille à terre, ces fatales discussions, épiant, dans telles paroles imprudemment généreuses, l’occasion de la guerre civile.
Dans une situation si tendue, on ne pouvait des-