Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 7.djvu/255

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Au fond même des lois révolutionnaires, l’ennemi s’est glissé, caché. L’insecte vit au fond du fruit ; on ne l’en sortira pas. Les lois de l’égalité ont refait l’aristocratie.

Mais, dira-t-on, si les lois sont impuissantes, pourquoi l’homme ne suppléerait-il ? Que sert d’avoir couvert la France d’autorités révolutionnaires, de sociétés populaires ? L’œil ouvert parmi les nuages qu’on voit sur le drapeau de la société jacobine, est-ce un insigne mensonger ? Tous attaquent les agioteurs, tous maudissent les accapareurs. Sont-ce là de vaines paroles ? Cette réquisition immense, morale autant que politique, ne peut-elle observer de près les acquéreurs équivoques, les prête-noms, les hommes de paille, et saisir derrière la ruse du spéculateur le secret des coalitions ?

La réponse à cette question, c’est la révélation d’un terrible mystère.