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CHAPITRE IV

LA NUIT DU 8 AU 9 THERMIDOR. — LA DROITE TRAHIT RORESPIERRE.


Robespierre compte sur le contre, la droite. — Il ne veut point d’insurrection. — La Commune prépare l’insurrection. — Les Comités n’osent rien faire. — La Montagne prie la droite et l’entraîne contre Robespierre.


Quand Robespierre rentra chez lui et que Duplay et les siens, les dames Duplay tremblantes, exprimaient leur anxiété, il dit sans difficulté le fond de la situation : « Je n’attends plus rien de la Montagne. Mais la majorité est pure… La masse de la Convention m’entendra. »

La masse, c’était la droite et le centre.

Il y avait loin de ce jour à celui où, parlant du sein de la Montagne au centre, il dit : « Les serpents au Marais… » (25 septembre 1793). Il avait fait volte-face, changé évidemment d’appui, de moyen d’action.

Son discours du 8 thermidor contenait les plus forts appels à la droite. Non seulement il rappelait qu’il avait sauvé les soixante-treize, mais il allait jusqu’à dire qu’il s’était étonné de leur arrestation. Par deux