Cette page n’a pas encore été corrigée
que, en Savoie, en Piémont et en Suisse, livre si bien adopté par eux qu’ils l’ont modifié d’année en année[1], le purgeant des mots ridicules qui avaient rendu célèbre le nom de l’auteur ; ils ont laissé les calomnies, les blasphèmes contre la France… Partout le cœur anglais, partout la gloire de Wellington[2]. Mais les Anglais eux-mêmes se sont montrés moins Anglais ; ils ont réfuté avec mépris les calomnies que les jésuites ont inventées ou reproduites contre nos morts de Waterloo, le passage entre autres, où, racontant que les débris de la garde impériale refusèrent de se rendre,
- ↑ Et de mois en mois. Dans l’édition qu’ils ont faite en juin, ils ont supprimé le passage que je citais au collége de France, d’après une édition de janvier ou février, que j’ai encore sous les yeux en écrivant cette note, aujourd’hui 24 juin.
- ↑ Il faut voir les discours qu’ils lui prêtent, absurdes, insultants pour nous (II, 312), les folies sanguinaires qu’ils font dire à Napoléon (II, 324), les inepties d’une haine idiote : Au 20 mars, on aurait mêlé au cri de vive l’empereur, le cri de vive l’enfer ! à bas le paradis ! p. 337. — Que dire de la dissertation sur les perruques qui, dans ce petit livre, occupent deux pages entières (II, 168-169) ? Le reste est à l’avenant ; partout, le même esprit, mondain et dévot, les choses les plus graves dites avec une légèreté déplorable, où l’on sent la mort du cœur… Voilà dans quel style l’auteur parle de la Saint-Barthélemi : Le mariage eut lieu, et la joie de la fête eût été complète sans la catastrophe sanglante qui la termina. I, 294. Ce qui est au-dessus de tout, c’est cet éloge audacieux des Jésuites par les Jésuites : Par une distinction bien honorable pour cette compagnie, on lui comptait autant d’ennemis qu’à la religion elle-même, II, 103.