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Page:Michelet - Quinet - Des jésuites, 1843.djvu/87

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derne, où je condamnais avec plus de force que je ne l’ai jamais fait depuis, le fanatisme et l’intolérance[1].

Donc, on me connaissait dès lors, et par mes livres, et par mon enseignement de l’école Normale, enseignement que mes élèves répandaient sur tous les points de la France. Depuis, je n’ai pas dit un mot qui ne fût d’accord avec mon point de départ.

Ma carrière n’a été nullement hâtée ; j’ai franchi, un à un, tous les degrés, sans qu’on m’en ait épargné, abrégé un seul. L’examen, l’élection, l’ancienneté, telles ont été mes voies.

On me reproche mes humbles commencements… Mais je m’en fais gloire… (Applaudissements.)

On dit que j’ai sollicité[2]… Quand l’aurais-je fait ? Celui qui, pendant tant d’années, tous les jours, et sans repos, a suffi au double travail du professeur et de l’écrivain, s’est réservé peu de temps pour les affaires et les intérêts.

J’ai mené longues années la vie des bénédictins de

  1. Voir spécialement ce que j’ai dit sur la Saint-Barthélemi, Précis de l’Histoire moderne, au bas de la p. 141, édition de 1827.
  2. Je n’ai point sollicité sous la restauration, comme on l’a dit, mais j’ai été sollicité ; dans quel moment ? En 1828, sous le ministère Martignac, et par l’intermédiaire d’un de mes illustres amis à qui ce ministère rendait alors sa chaire, aux applaudissements de la France.