Page:Michelet - Œuvres complètes Vico.djvu/141

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Dans la dernière édition (1744), l’obscurité et la confusion augmentent. On ne peut s’en étonner lorsqu’on sait comment elle fut publiée. L’auteur arrivait au terme de sa vie et de ses malheurs ; depuis plusieurs mois il avait perdu connaissance. Il paraît que son fils, Gennaro Vico, rassembla les notes qu’il avait pu dicter depuis l’édition de 1730, et les intercala à la suite des passages auxquels elles se rapportaient le mieux, sans entreprendre de les fondre avec le texte, auquel il n’osait toucher.

La plupart des retranchements que nous nous sommes permis, portent sur ces additions.

Quoique nous n’ayons point traduit le morceau considérable intitulé Idée de l’ouvrage, et que nous ayons abrégé de moitié la Table chronologique, nous n’avons réellement rien retranché du livre Ier. Tout ce que nous avons passé dans la table, se trouve placé ailleurs, et plus convenablement. Quant à l’idée de l’ouvrage, Vico avoue lui-même, en tête de l’édition de 1730, qu’il y avait mis d’abord une sorte de préface qu’il supprima, et qu’il écrivit cette explication du frontispice pour remplir exactement le même nombre de pages.

C’est sur le second livre que portent les principaux retranchements. Le plus considérable des morceaux que nous n’avons pas cru devoir traduire, est une explication historique de la mythologie grecque et latine. Il comprend, dans le deuxième volume de l’édition de Milan (1803), les pages 101-107, 120-138, 147-156, 159, 165-171, 179, 182-185, 216-223, 235-238, 239-240, 254-268. Nous en avons rejeté l’extrait à la fin de la traduction. Pour ne point juger cette partie du système avec une injuste sévérité, il faut rappeler qu’au temps de Vico la science mythologique était encore frappée de stérilité par l’opinion ancienne qui ne voyait que des démons dans les dieux du paganisme, ou renfermée dans le système presque aussi infécond de l’apothéose. Vico est un des premiers qui aient considéré des divinités comme autant de symboles d’idées abstraites.

Les autres retranchements du livre II comprennent les pages 7-12, 40-46, 49, 69-71, 90-92, 188-192, 210, et en grande partie 286-288. Ceux des derniers livres ne portent que sur les pages 78-9, 81-2, 84, 133, 138-140, 143-4.

Vico mentionne, dans la bibliographie qu’on vient de lire, à l’époque de leur publication, tous ses ouvrages importants : 1708. De nostri temporis studiorum Ratione. — 1710. De antiquissima Italorum sapientia ex originibus linguæ latinæ eruenda ; trad. en italien, 1816, Milan. — 1716. Vita di Maresciallo Antonio