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SAUVETAGE D’UN TOAST
noyé dans le champagne


Au Banquet offert par le Syndicat d’Initiative des Hautes-Pyrénées à MM. Ballif et Boland, du Touring-Club de France, le mercredi 10 juin 1903.




Monsieur le Président,

Les Espérantistes tarbais, qui vont former, la semaine prochaine, le vingt-cinquième groupe espérantiste de France, ont délégué leur professeur, délégué lui-même du T. C. F., pour vous apporter, à vous personnellement et à la grande association que vous représentez, l’expression de leur vive reconnaissance.

Le Touring-Club est, en effet, comme qui dirait la Maison-mère, le Collège de France de l’Espérantisme français, et c’est votre distingué collaborateur, M. Carlo Bourlet, qui a jeté ici les premiers bons grains d’une semence qui n’est point tombée en trop mauvaise terre.

En attendant le jour prochain où la cause espérantiste triomphera par ses propres mérites, où cette invention de génie donnera à l’industriel, au négociant, au touriste, donnera, dis-je, aux syndicats d’initiative et à leur action l’instrument idéal de communication internationale ; en attendant ce jour que vous avez tant fait pour rendre proche, Monsieur le Président, c’est encore dans l’autorité de votre nom, dans l’autorité du Touring-Club que nous trouvons le meilleur appui de notre propagande.

Qui oserait, en effet, traiter de chimérique ou d’impossible une entreprise soutenue par le T. C. et son président.

Messieurs, à vous qui êtes déjà Espérantistes, à vous qui le deviendrez bientôt je propose ce toast :

À M. Ballif, président du Touring-Club ! À M. Henri Boland !

Au triomphe de l’Espéranto !