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et fossiles. Ses caraclères principaux sont : Poissons plus ou moins allongés, mais en général fusiformes ; écailles petites ; nageoires ventrales thoraciques ou jugulaires ; les verticales dépourvues d’écaillés ; les dorsales tantôt contiguës, tantôt séparées, avec ou sans fausses pinnules en arrière de la seconde dorsale et de l’anale ; pièces operculaires dépourvues d’épines et de dentelures ; mâchoires garnies de fortes dents coniques ou de dénis en velours ras. Cette famille comprend les genres Archœus. Acanthouetnus, Anenchelum,Carunfjopsis, Cybium, Diictor, Ènchodus, Gasteronemus, Goniognatlius , Hemirhynchus , Isurm , Lichia, Nemrpteryxy Orcynus, P/ilimphyes, Pleionemus, Palœorhynchum, Tliymnus, Trachinolus, V orner. Xiphopterus et Zeus.

SCOKLROCK. Roche à texture schisloïde ou grenue, composée de quartz et de tourmaline et renfermant quelquefois d’autres substances comme le mica.

SCROBODUS. Munst. Genre de poissons fossiles, de la famille des Pycnodontes, dont le Cfiraclère principal est d’avoir un corps fusifonuc. Oa le rencontre dans le calcaire de S It nhofen.

SCYLLIODUS. Agass. Genre de poissons fossiles, de la faïuilie des Squalides. Ses caractères principaux sont : Mâchoires dilatées sur les côtes et s’cirquant vers la symphyse ; dents irès-petiles, Iricuspides et la pointe du milieu à bords tranchants. On trouve ce genre dans la craie de Kent.

SÉDIMENT. Produit des substances minérales qui ont été dissoutes ou suspendues dans un liquide et se sont déposées, par suite des lois de la pesanteur et de l’attraction atomique, sur la surface qui se trouvait en contact avec la partie inférieure de ce liquide. Les terrains qui résultent de ce dépôt sont appelés Terrains sédimenlaires ou Terrains de sédiment.

SEESTROHM et SEESTROM. Nom que les Allemands donnent à un courant de la mer ou à son mouvement.

SEIFENGEBIRGE. Les Allemands donnent ce nom aux dépôts d’alluvions.

SEIFENGEBIRGSART. Mol allemand qui signifie brèche, asiregat.

SEIl ENGESTEIN. Les Allemands appellent ainsi unminetaid’étain des dépôts d’alluvions.

SEIFENGOLD. Nom allemand de l’or de lavage.

SEIFESTEN ou SEIFENSTEIN. Substance grisâtre ou bleuâtre, très-onctueuso, qui se coupe comme du savon et que l’on rencontre en veines dans la serpentine du GornwaU. Elle se compose de silice, d’alumine, de magnésie , d’oxyde de fer et d’eau. On la nomme vulgairement Pierre de savon ou Savon de montagne.

SEIFSTEIN. Nom allemand de l’argile smectique.

SEL. Substance composée de 39.66 parlies de sodiuii et rie 60.34 de chlore. Ses dépôts se trouvent généralement dans les assises qui existent entre le grès houiller et le Lias inclusivement, c’est-à -dire dans le


grès bigarré, les calcaires Pénéen et Conchilien, les marnes irisées, le Keuper, etc., et les dépôts les plus nombreux se rencontrent dans le grès bigarré et les marnes irisées. Les gisements de sel gemme les plus renommés sont ceux de Willicska, en Pologne ; de Vie, en France ; de Cardona, en Espagne ; de Northwich , en Angleterre ; de Wimpfen, Sulz et Heilbronn, dans ie Wurtemberg ; de Bex, en Suisse ; de Lunebourg, dans le Hanovre ; d’Hallein et de Berlhechsgaden, dans le Salzburg ; de Segeberl dans le Hollslein,elc.On trouve aussi dusel en Transylvanie, en Russie, dans la Colombie, etc.

L’extraction qui se fait à Vie a près de 160 mètres de profondeur ; celle de Willicska en a 500.

Le sel ne forme aucune couche distincte dans les terrains où il se trouve, et il est toujours subordonné à des dépôts d’argile qui reçoivent, à cause de celle circonstance, le nom d’argiles saiifères. Cette argile est de couleur grise, rougeâlre ou tout à fait rouge, et presque constamment mélangée d’un peu de carbonate de chaux. Le sel se présente au milieu de ces dépôts argileux, soil en masses d’une certaine puissance, soit en nids ou en veines, et quelcjuefois il s’y montre associée des sulfates de chaux, des nids siliceux, du carbonate do fer, des rognons de sulfure de fer et des sulfures de plomb et de zinc. Dans quelques ioc.ilités, on remarque aussi, dans son voisinage, des ligniles, des fruits et des plantes f(»ssiles, puis des madrépores, et c’est ce qui se voit dans les mines de Gmunden et de Willicska.

Outre le sel gernme, il y a des sources salées qui proviennent pour la plupart des dépôts gypseux ; enfin, le sel se trouve en solution dans les eaux de la mer et dans celles de quelques lacs ; il se présente en efflorescence à la surface de diverses roches ; et il accompagne communément le salpêtre. Les sources salées les plus renommées en France sont celles de Dieuse, de Château-Salins, de Vie, de Moyen-Vie, de Marsal et de Salies, et il y en a d’autres dans les départemenfs de la Moselle, de la Haute-S -sône et du Bas-Rhin. Cinq marais salants, d’une certaine importance, se trouveni sur la côto de l’Océan ; ce sont ceux de Brouage, du Ooisic, de la baie de Bourg-Neuf, de la Tremblade et de Maresmes ; et deux sur les bords de la Méditerranée, dan< les départements des Bouches-du-Rhône et de l’Hérauli. La production totale du sel en France est évaluée 10 millions de quintaux métriques.

Tout le monde sait quel rôle i npoitant le sel joue uans l’économie domestique. On peut le considérer en effet comme le condiment le plus indispensable à la nourriture de l’homme ; ses propriétés particulières n’exercent pas moins d’influence sur l’élève des animaux , principalement des Ruminants ; et M. Boussingault, de l’Insiitui, s’est livré à des expériences concluantes à ce sujet. L’efficacité de l’emploi du sel pour l’engrais et la bonne constitution des bestiaux est d’ailleurs reconnue depuis des siècles, et



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