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Page:Migne - Encyclopédie théologique - Tome 49.djvu/581

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1159 TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS LES APPENDICES. 1160


les empereurs paiens. Il y a eu de l’imposture dans quelques oracles, mais elle a été découverte presque aussitôt, parce qu’il n’est pas possible que le mensonge et là fourberie se soutiennent longtemps. Les païens mêmes y ont été attentifs et en ont puni les auteurs. Les oracles n’auraient jamais subsisté silence aussi longtemps qu’ils ont fait s’il n’y avait eu que de la fourberie. Souvent, pour ne vouloir point croire des choses fort raisonnables, on s’engage à croire les plus déraisonnables et les plus impossibles. 1093

Chap. xiv. On n’a découvert les fourberies de quelques oracles que longtemps après l’établissement du christianisme. Parce qu’il y a eu quelques oracles supposés, on ne peut pas conclure que tous les autres l’aient été aussi : au contraire, les faux oracles supposent qu’il y en a eu de véritables. Passages d’Eusèbe pris à contre-sens par l’auteur de l’Histoire. Conclusion de cette seconde partie de la Réponse On ne peut qu’attribuer aux démons les oracles du paganisme. 1096

TROISIEME PARTIE.

Chapitre premier. Raisons générales qui ont dû détourner l’auteur de l’Histoire d’entreprendre de ruiner le sentiment des Pères de l’Eglise touchant le temps de la cessation des oracles. Il n’a point dû s’en tenir sur ce sujet à l’autorité de M. Van-Dale. Il suppose aux Pères de l’Eglise une opinion qu’ils n’ont jamais eue. Quel a été leur véritable sentiment. 1099-1100

Chap. ii. On montre qu’Eusèbe n’a point dit que les oracles des païens aient cessé dans le moment de la naissance de Jésus-Christ, mais seulement après la publication de son Evangile. Eusèbe prouve son sentiment par le témoignage de Porphyre. Nouvelle preuve du sentiment de cet auteur, tirée de ses livres de la Démonstration évangélique. 1101

Chap. iii. Ce qu’ont pensé les autres Pères de l’Eglise touchant le temps du silence des oracles, et en particulier saint Athanase. Tertullien, saint Cyprien, Minulius Félix et Lactance, supposent, comme lui, que tous les oracles n’avaient point cessé dans le temps de la naissance de Jésus-Christ. Autre preuve tirée du même saint Athanase, qui fait voir clairement dans quel sentiment il a été sur ce sujet. Témoignages de saint Cyrille d’Alexandrie, de Théodoret, de Prudence, de l’auteur des Questions et Réponses aux orthodoxes, et de saint Jérôme. 1103

Chap. iv. Eusebe assigne le même temps a la cessation des oracles et à l’extinction de la coutume d’immoler des hommes, c’est-à-dire le temps de la prédication de l’Evangile. Saint Athanase joint ensemble le silence des oracles et l’extinction de l’idolâtrie et de la magie, ce qui fait voir dans quel sentiment il a été touchant le sujet dont il s’agit. Les saints Pères attribuent ordinairement ce silence au pouvoir du signe de la croix. Ils rapportent eux— mêmes des oracles rendus longtemps après la naissance de J.-C., ce qui montre évidemment qu’ils n’ont pas été dans le sentiment qu’on leur suppose. 1107

Chap. v. Les païens ont reconnu que leurs oracles avaient cessé après la naissance de Jésus-Christ, comme Strabon, Juvénal, Stace, Lucain, Porphyre. Témoignage de Plutarque sur ce silence, et les fausses raisons qu’il en rapporte. 1110

Chap. vi. Véritable cause du silence des oracles, le pouvoir de Jésus-Christ sur les démons auteurs des oracles. Avec quel empire il l’a exercé par lui-même. Comment il l’a communiqué à ses disciples et à son Eglise. Passages d’Eusèbe. Autres passages de Lactance, de Prudence, d’Origène, de Tertullien et de saint Justin. 1111

Chap. vii. Passage d’un ancien auteur sur le pouvoir de la croix contre les dieux des païens et leurs oracles, Autorité de saint Irénée, de saint Grégoire de Nazianze, de saint Athanase. Histoire de saint Grégoire de Neucésarée touchant le pouvoir des chrétiens contre les démons. Ce pouvoir a toujours subsisté dans l’Eglise catholique, et il y subsistera toujours. Conclusions tirées de tous ces passages des Pères contre le sentiment de M. de Fontenelle. 1113

Chap. viii. Ce qui a persuadé les Pères de l’Eglise du silence des oracles, et ensuite les chrétiens qui sont venus après eux. Le démon est quelquefois contraint de rendre témoignage la vérité. Il a coutume néanmoins d’y mêler le mensonge. Eusèbe injustement accusé de n’avoir point fait attention au sens d’un oracle qu’il cite. Cet oracle, bien loin de détruire son sentiment, le fait connaître et le confirme parfaitement. 1118

Chap. ix. Du traité de Plutarque sur le silence des oracles. On y trouve une preuve authentique de ce que les Pères de l’Eglise ont enseigné sur ce sujet. On y voit que, cent ans environ avant la naissance de Jésus-Christ, la plupart des oracles avaient déjà cessé. Il se rendait encore des oracles à Delphes du temps de Cicéron. Fausseté de la conjecture qu’apporte l’auteur de l’Histoire pour expliquer le silence des oracles. En quel état se trouvaient, du temps de Plutarque, les temples où ils étaient établis. 1121

Chap. x. Quelque durée que l’on puisse donner à quelques oracles, elle ne peut préjudicier au sentiment des Pères de l’Eglise sur leur silence. Les preuves sur lesquelles M. de Fontenelle appuie cette longue durée ne sont pas mieux choisies. Il ne serait pas surprenant, quand, après la cessation des oracles, on trouverait encore des auteurs qui en produiraient des réponses. Pourquoi les oracles, après avoir cessé durant quelque temps, ont pu rendre encore des réponses. 1124

Chap. xi. Réfutation des causes du silence des oracles, rapportées par l’auteur de l’Histoire. On ne peut pas l’attribuer aux édits des empereurs chrétiens contre l’idolâtrie. La plupart des oracles ont cessé avant l’empereur Constantin. On doit plutôt attribuer la décadence de l’idolâtrie à la cessation des oracles, que la cessation des oracles à la décadence de l’idolâtrie. 1126

Chap. xii. On examine ce que M. de Fontenelle avance, que quand l’idolâtrie n’eût pas dû être abolie, les oracles néanmoins eussent pris fin. Quelles sont les raisons qu’il en apporte. Réfutation de la première, qu’il tire des fourberies et des crimes des prêtres des idoles. Réponse à la seconde, qu’il tire des railleries que quelques philosophes faisaient des oracles. Après la naissance de Jésus-Christ, les philosophes et les épicuriens mêmes ont été en têtes plus que jamais des oracles. Ils y ont ajouté, pour la plupart, la magie et les enchantements. Explication d’un passage de Plutarque, mal entendu par l’auteur de l’Histoire. 1128

Chap. xiii. Réfutation de la troisième raison, rapportée par M. de Fontenelle, pour expliquer la cessation des oracles. Avant la naissance de Jésus-Christ on a consulté les oracles sur des affaires d’aussi petite importance qu’après. Après cette même naissance ou les a consultés sur des affaires pour le moins aussi importantes qu’auparavant. 1139

Chap. xiv. Les Romains, bien loin de mépriser les oracles, y ont été fort attachés. Première preuve tirée de l’entêtement qu’ils avaient pour toute sorte de divinations, pour leurs augures, leurs auspices et leurs livres sibyllins. Il y en avait qui de toutes ces sortes de divinations n’estimaient que les oracles. Les Romains adoptaient toutes les superstitions des nations étrangères. Ils attribuaient à cette prétendue piété la prospérité de leurs armes et la gloire de leur empire. Pourquoi, de toutes les religions, il n’y a eu que la véritable qu’ils n’aient pas voulu recevoir. 1131

Chap. xv. Seconde preuve de l’estime que les Romains ont toujours faite des oracles : la manière dont ils en ont parlé, comme Tite-Live, Tacite, Valère-Maxime, Suétone, Pline l’Ancien, Justin, Quinte-Curce, Pomponius Méla, etc. Cicéron parle les oracles en académicien qui réfute et soutient également le pour et le contre. Son témoignage, pour cette raison, n’est pas recevable. Il a consulté l’oracle de Delphes. 1155

Chap. xvi. Troisième preuve que le Romains ne méprisaient pas les oracles c’est qu’ils en avaient un grand nombre en Italie, et qu’ils consultaient souvent ceux de la Grèce. L’État et les empereurs parmi les Romains n’ajoutaient pas moins foi aux oracles que les particuliers. Conclusion de cette troisième partie de la Réponse, en faveur du sentiment des saints Pères et de tous les chrétiens touchent le silence des oracles. Conclusion de tout l’ouvrage, et les motifs que l’on a eus pour l’entreprendre. 1133

FIN DU SECOND ET DERNIER VOLUME.