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ASSEMBLÉE NATIONALE LÉGISLATIVE.

Assemblée nationale législative.



CHAPITRE V.

DEPUIS LE 1er OCTOBRE 1791 JUSQU’AU 21 SEPTEMBRE 1792.

Premiers rapports de l’assemblée législative avec le roi. — État des partis : les Feuillants appuyés sur la classe moyenne, les Girondins sur le peuple. — Émigration et clergé réfractaire ; décret contre eux ; veto du roi. — Annonces de la guerre. — Ministère girondin ; Dumouriez et Roland. — Déclaration de guerre contre le roi de Hongrie et de Bohême. — Désastres de nos armées ; décret d’un camp de réserve de vingt mille hommes sous Paris ; décret de bannissement contre les prêtres non assermentés ; veto du roi ; chute du ministère girondin. — Pétition insurrectionnelle du 20 juin pour faire accepter les décrets, et reprendre les ministres. — Dernières tentatives du parti constitutionnel. — Manifeste du duc de Brunswick. — Événements du 10 août. — Insurrection militaire de Lafayette contre les auteurs du 10 août ; elle échoue. — Division de l’assemblée et de la nouvelle commune ; Danton. — Invasion des Prussiens. — Massacres du 2 septembre. — Campagne de l’Argone. — Causes des événements sous la législative.

La nouvelle assemblée ouvrit ses séances le 1er octobre 1791. Elle se déclara sur-le-champ assemblée nationale législative. Dès son début, elle eut occasion de montrer son attachement à l’ordre actuel, et le respect que lui inspiraient les fondateurs de la liberté française. Le livre de la constitution lui fut solennellement présenté par l’archiviste Camus, ayant pour cortége les douze membres de la représentation nationale les plus anciens d’âge. L’assemblée reçut l’acte constitutionnel debout et découverte, et prêta sur lui, au milieu des applaudissements