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RÈGNE DE LOUIS XVIII.

CHAPITRE IV.

RÈGNE DE CHARLES X. — RÉVOLUTION DE 1830. — AVÉNEMENT DE LOUIS-PHILIPPE Ier.

Avénement de Charles X. — Actes ministériels ; projets de loi. — Sacre de Charles X. Funérailles du général Foy. — Dénonciation de M. de Montlosier contre les jésuites. — Loi contre la presse. — Protestation de l’Académie française. — Licenciement de la garde nationale de Paris. — Dissolution de la chambre ; promotion de pairs. — Chute du ministère Villèle. — Politique extérieure. — Traité entre la France, l’Angleterre et la Russie. — Bataille de Navarin. — Formation du ministère Martignac. — Lois sur la presse, le budget et les élections. — Expédition française en Morée. — Ordonnances contre les jésuites. — Formation du ministère Polignac. — Attitude de la France. — Première session de 1830. — Adresse de la chambre des députés, en réponse au discours du trône. — Conquête d’Alger. — Opinion de la cour. — Ordonnances destructives de la charte. — Révolution de 1830, 27, 28, 29 juillet. — Tableau de la cour pendant les trois journées. — Victoire du peuple. — Fuite de la famille royale. — Le duc d’Orléans lieutenant-général du royaume. — Charte constitutionnelle. — Embarquement de Charles X et de sa famille. — Avénement de Louis-Philippe Ier. — Considérations générales sur la situation de la France depuis le 9 août 1830.

Plus cette histoire approche de son terme et plus de toutes parts les difficultés se multiplient pour l’écrivain. C’est sous l’impression de faits récents, c’est le lendemain d’un choc violent, provoqué par des passions encore ardentes, c’est en face d’un grand nombre d’hommes qui expient leur faute par le malheur, et qui tous ont le droit d’en appeler à la postérité des jugements précipités de leurs contemporains, c’est au milieu de telles circonstances qu’il convient surtout de rappeler que le premier devoir de tout historien est de dire la vérité, non dans l’intérêt d’une opinion ou d’un parti, mais uniquement dans celui de la morale et pour l’instruction de tous. Il est donc de la plus haute importance qu’en rapportant les faits,