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ACTE PREMIER
- Recevons avec allégresse
- Le beau neveu du commandant.
RÉNÉ, entrant, se jette dans les bras de son oncle.
- Bonjour, oncle, comment va ?
- Et toi, Frontignac, te voilà ?
Il lui donne la main.
LE COMMANDANT.
- Pourquoi donc ce retard ?
TOUS.
- Pourquoi donc ce retard ?
RÉNÉ.
- Écoutez, je dirai qui m’a mis en retard.
TOUS.
- Écoutons et sachons qui l’a mis en retard.
RÉNÉ.
RONDEAU.
- Mon oncle, il faut faire la part
- D’un jeune cœur rempli de flammes,
- Si chez vous j’arrive en retard,
- C’est la faute aux petites femmes.
- Je pars de Paris, mais voilà
- Qu’à Chartres où d’abord je m’arrête,
- Une hôtelière très-coquette
- Sur la porte se trouve là.
- Rougissant comme une cerise,
- Elle me sert du vin clairet.
- Je la regarde, je me grise,
- Et je reste en son cabaret.
- Ah ! mon oncle, les Beauceronnes,
- Tudieu ! les charmantes personnes !
- Elles sont si douces, si bonnes,
- Vivent les Beauceronnes !
- Je repars et j’arrive à Tours,
- L’essieu de ma chaise se casse,