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ACTE PREMIER
ANTOINETTE et FRONTIGNAC.
- Est-il possible, est-il possible ?
- Le commandant nous prescrit…
RÉNÉ leur fait rapidement passer la lettre sous les yeux.
- L’écriture est assez lisible.
ANTOINETTE.
- Eh quoi, mon tuteur nous prescrit…
RÉNÉ.
- C’est écrit, c’est écrit,
- N’est-ce pas, mes amis ?
TOUS.
- C’est écrit, c’est écrit,
- Oui, c’est écrit.
FRONTIGNAC.
- Moi qu’il a repoussé, mon cerveau déménage.
ANTOINETTE.
- Pauvre tuteur ! pour mon mariage,
- Je veux attendre son retour.
RÉNÉ.
- Non, non, mon oncle veut qu’ici je vous unisse,
- Il faut qu’on m’obéisse,
- Le commandant l’a prescrit,
- C’est écrit, c’est écrit.
TOUS.
- Oui, c’est écrit.
RÉNÉ.
- Ne faites pas de résistance,
- Allons, un peu d’obéissance.
- C’est moi qui suis les grands parents !
COUPLETS.
I
Faisant le vieux.
- Venez, ma fille, ouvrons la marche,
- Donnez votre main au papa,
- Ai-je assez l’air d’un patriarche ?
- Mes jambes vont cahin-caha.