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Page:Millaud - Madame l'Archiduc.pdf/16

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––––––Si les garçons quitt’nt le métier

Elles dénouent leurs tabliers.

––––––Qu’allons-nous dev’nir sans nos hommes, (Bis.)

Elles rendent leurs tabliers.

––––––Nous aimons mieux rendre not’ tablier, oui !
ENSEMBLE, avec les hommes qui descendent.
––––––Nous aimons mieux rendre not’ tablier. (Bis.)

Les hommes et les femmes jettent leurs tabliers sur les bras de l’hôte et sortent, les hommes à gauche, les femmes à droite.


Scène V

L’HOTE, puis GILETTI, MARIETTA.
L’HOTE.

Me voilà bien, moi, avec mes dix-huit tabliers. (Il va poser les tabliers sur la table à gauche.) Pas un garçon, pas une fille, des plats qui chantent sur le feu, et la diligence de Modène qui va m’arriver. En voilà une sévère… Oh ! cette noce ; il faut pourtant que je me tire de là…. (Il va à la porte et appelle.) Giletti, Marietta ! (Il frappe.) Fermée… Déjà. (Il frappe.) Ouvrez, vous autres ! Giletti, Marietta

GILETTI, entrant un paquet à la main.

Nous v’là, not’ maître.

MARIETTA, un paquet à la main, sur la porte.

Est-ce que les trois jours sont déjà passés ?

L’HOTE.

Ah ! mes enfants, savez-vous ce qui m’arrive… je suis perdu !

GILETTI.

Ah ! mon Dieu !

L’HOTE.

Je suis trahi, abandonné, ils sont tous partis.