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FORTUNATO.

Fi donc ! arrêter le comte, le mener en prison, ma parole d’honneur, bonhomme, vous avez des idées… Pas du tout, c’est à son château que nous le mènerons, nous l’escorterons, c’est l’ordre de l’archiduc. Voyons, où sont- ils ? serait-ce par hasard ces deux voyageurs ?

Il montre le comte et la comtesse.

RICARDO.

Vous n’y pensez pas, regardez donc ces têtes-là… ce sont des étrangers.

LE COMTE, qui a compris.

Oh yes my dear !

RICARDO, haut.

Ce sont des Anglais… des Anglais.

FORTUNATO.

Des Anglais… voyons ça. (Il passe devant la table et regarde avec son lorgnon, la comtesse.) Elle est très-gentille la petite femme. (Regardant le comte.) Il est moins bien, lui… (Revenant en scène.) Des Anglais, ça, jamais de la vie !

CHANSON.
I
LE COMTE, imite l’accent anglais tout en mangeant.
––––––––Aoh ce rosbeef, very fine
––––––––Water, gin, bock-bier.
LA COMTESSE.
––––––––Very well, thank you my dear
––––––––Aoh merci, merci, my dear.
LE COMTE.
––––––––Vous préférez sonne vine
––––––––A my good bock-bier.
LA COMTESSE.
––––––––Very well, thank you, my dear,
––––––––Oh merci, merci, my dear,