La vieille dame. — Vous êtes un grossier personnage ; je m’en plaindrai à vos chefs.
Le conducteur. — Vous savez, madame, que nous en avons un qui est bien enrhumé. Allons, messieurs, voyons donc, en finirons-nous aujourd’hui ?
Adrien. — Voilà ! c’est la bonne qui ne veut pas me prendre en sevrage.
Le conducteur. — Allons donc, farceur !
Adrien. — Voilà, voilà ! Adieu, méchante !
La servante d’auberge. — Voulais-vous m’laissais… taisais vos mains.
Le monsieur à moustaches. — Vous ne voulez rien accepter, mademoiselle ?
La jeune personne. — Je vous remercie, monsieur.
Le boiteux. — N’oubliez pas, messieurs, mesdames, un pauvre orphelin de cinquante-deux ans, qui n’a plus ni père ni mère pour gagner sa pauvre vie. (Changeant de ton.) Pater noster, qui es in cœlis, sanctificetur nomen tuum…
M. Prudhomme. — Je crois qu’il faut en prendre son parti.
Le boiteux. — Fiat voluntas tua… adveniat regnum tuum.
M. Prudhomme. — Allez travailler !… Des gaillards comme ça, dans la force de l’âge… c’est inouï… Les autorités s’endorment ; elles laissent exister d’aussi coupables industries… Ah ! mon Dieu ! prenez donc garde à ce que vous faites, vous, monsieur de i’impériale !… Il paraît que c’est mon épaule qui doit vous servir de marchepied ?
Bourdin. — Je ne l’ai pas fait exprès.
M. Prudhomme. — Il n’aurait, parbleu ! plus manqué que vous l’eussiez fait exprès.
Le conducteur. — C’est des bêtises, ça, mon-