Page:Millin - Dictionnaire des beaux-arts, t. 2, 1806.djvu/618

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liores. Lorsque la république roiiiaiiH ; avuil soumis les liabilaiis d’un pyys, du quiU s’éloicnl dniinés volontairement à elle, leur contrée devenoil « ne province, et parjni « l’aiilres droits raractériptiques de la liberté, on Inur laissoit souvent relui de battre nmnnoie. Les babitans de l’Asie ronlinuérent à frapper des ciblopliores, et ceux de l’Allique des léiradracbmes. Les empereurs ne leur ùlèrent point ce droit d’autonomie, et elles purent frapper des monnoies qui n’iuinon-Qoient aucun rapport aveclEmpire romain ; ce sont celles que nous appelt)ns autonomes, ou qui, avec le nom de la ville, portoieni l’image de l’empereur, ou de quelqu’un de sa famille, el qu’Eckbel appelle pour retle raison officieusea. Cependant le droit de frapper des monnoies d’argent no fut laissé qu’à des villes considérables, telles qu’Alexandrie d’yEgypte, Antioche de Syrie, Cîesarée de Cappadoce, Tarsus et d’autres. Les colonies romaines avoient liesoin de la permission de l’empereur pour frapper des monnoies, ce qui est indiqué par ces expressions : PERM. Avo. ou PROCOs. Jusqu’à Gallienus, les provinces eurent leur, s monnoies particulières.

Rome, sous la république, ne concéda à personne le droit <le battre des %nonnoies ; aucun magistrat ne put y placer son image, el Sylla même fut obligé de se coTiformer à cette loi. Si quelques médailles offrent le portrait d’illustres Ro. jnaius, ils y oui élé mis, d’après un scnalus-consulte, par leurs descendans devenus directeurs de la monnoio (^. plus bas p. Gj^etsuiv. où il est question ics familles romaines). César, dictateur, obtint cet Ikuineur par un sénalus — consulte : les triumvirs ne suivirent pas cet exemple ; mais Sextus Pompée cl Hrnius, le meurtrier <i(’(îésai", l’ad^jplèrent. Auguste, maître de l’Empire, s’arrogea le droit motiélaire même dans le temps on il n’éloil encore qu «  Triumvtr ; il cummunicpia cet bouneur à ceux à qui il roncédi la puissance tri bunitien ne, M. Agrippa et son beau — fils Tibère. On voit aussi sur les médailles Cciius el Luciu 8, fils (l’Agrippa, qu’Auguste nomma Césars dans l’espoir de leur laisser l’Enipiie. Tibère accord i au.isi cet bontieur à Drusus le fil.’ » quand il lui dnnn.’i la puissance Iribuniiienne, et à Œrmanicus, son fils adoptif : les mcd.iilles de l’ancien DruRus, sur tous métaux, n’ont : élé frappées qu’au lenips de Commode. Cet bonneur fut long-temps refusé aux femmes de leur vivant ; Auguste ne l’accorda pas même à Livie, et les têtes de Lirie que l’on tron’e sous Tibère, sont celles des divinités appelées Sa’uit, Justitia, PietxiH, sous les traith de l’impérn-Irice : celle manière d’éluder là loi allesle son existence. Les médailles d’Anlonia, épouse de l’ancien Drusus, el d’Agri]>pinerancietli » e, fiapprès sous Caligula et sous Claude, pr(mvent que cet lionneur n’éloit plus refusé aux impératrices apre.t leur mort. Il n’y a point de mt’-’ dailles des épouses do Claude el de Néron, si Ion en excepte Agrippine la jeime, dont il y a des médailles d’or et d’argent, mais sur lesquelles les têlcs de son mari Claude ou de son fils Néron sont toujours jointt’sà la sienne. l’^Ile est seule sur des monnoies de bronze, le sénat ayant voulu daller la mère de l’empereur, qui éloit louIc-j>nis9ante. Titus mit ensuite sa fille.fulie seule sur les monnoies ; Domilien y plaça son épouse Domitia ; Traiaii, son épouse Ploline, sa sœur Marciana et.sa nièce Malidîe, cxein[)les qu’iujilèrent les princes leurs successeurs. Mais cela n’est relatif qu’aux médailles frappées à Rome ; car plusieurs médailles frappées d ins les provinces, offrent encore vivantes Livie et.Julie, ainsi que daulies impératrices. Hadrien ne put pas