Page:Milosz - Dix sept poèmes, 1937.djvu/88

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de pâtreen bâtonnetssur certain mur de Beith lehemils sont plus nombreux que vous là-hautles chevreaux de la Vivantede la sœur fiancée du cantique nouveauSelahDes cèdres de la bénédictionla mainest toujours aussi lentesur nos têtes surgie du fond des âgesdans le langage de la mer occidentaleen vain Naphschi cherche à surprendreun seul mot nouveaule même cœur qu’au temps des pèresbat dans le bois la pierre et l’eaurien de tout cela qui revient n’est nouveautoutes ces choses dormaient dans les livres fermésles livres sous mes mains se sont ouvertspassez mes belles Judith passezbonnes fillessous la houlette de ferKimah Ksil et vous les Mazarothet vous les autres cieuxsans nom sans nombre suspendus tout en hautdans les grands brouillards de Dieusaints vieillards abaissez vers la terrevos regards de silex perdus voilésAïéleth-haschahar la bergèredescend vers Guinath Agozle vase de lait de lumière sur l’épauleelle appelle l’enfant Olelgardien