Page:Milosz - Poèmes, 1929.djvu/70

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Secret ! car j’ai erré dans cette thébaïde
Avec l’amour muet, sous le nuage de minuit. Je sais

Où sont les mûres les plus sombres ; l’herbe haute
Où la statue frappée a caché son visage
Est mon amie et les lézards savent depuis longtemps
Que je suis messager de paix, qu’il ne tonne jamais

Dans le nuage de mon ombre. Ici tout m’aime
Car tout m’a vu souffrir. — « C’est le troisième jour.
Lève-toi, je suis ta dormeuse de Memphis,
Ta mort au pays de la mort, ta vie au pays de la vie.

La très-sage, la méritée »…


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