Aller au contenu

Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
202
Encouragemens

rences d’une prospérité passagere ont éveillée. Nous passons des villages aux bourgs, des bourgs aux Villes, des Villes à la Capitale, & c’est à quoi rendra toute une nation, si le Gouvernement n’est attentif à lui donner une propension contraire.

Cette opération n’est pas si mal aisée qu’on croiroit bien. Les hommes ont tous un penchant naturel pour la liberté, & les occupations de la campagne. Ce n’est qu’en forçant la nature qu’on les casemate dans les Villes. Que les villageois soient heureux, & assujettis seulement à des loix simples soit de police, soit de fisc, qui assurent le sort du solitaire comme de l’homme protégé, qui ne les obligent pas à devenir cliens à l’Election ou au Baillage : qu’on retire de dessus leur territoire ces Vampires errants, nommés porteurs de contrainte, archers de corvées &c. qu’on les excite & encourage au travail, & bientôt ils ne seront plus vicieux.

Si à cela l’on ajoute quelques-uns de ces divertissemens d’exercice,