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Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/192

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des diſcretes s’étoit aſſemblé ; on gloſoit ſur l’abbeſſe, qui, trop abſolue peut-être, vouloit que l’on reſpectât ſes goûts & ſes plaiſirs. Les révérendes meres, ſans ceſſe aux écoutes, gênoient les miens. Toute la jeuneſſe, rigoureuſement obſervée, n’oſoit plus ſe livrer à mes empreſſemens. Je m’apperçus que ces vieilles bougreſſes me regardoient comme le bouc émiſſaire. Le pere en Dieu conduiſoit tout, mais ſourdement. Depuis que j’avois menacé ſa révérence de la faire rouer de coups par mes valets, ſauf à le guérir par ſix mois de ſéminaire, des lettres anonymes, péché mignon des prêtres, ſe répandirent. L’abbeſſe faiſoit tête à l’orage ; je lui devenois plus cher, par la crainte