Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/79

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aiſe de les recevoir. Enfin, après quelques petites façons, je reſte en poſſeſſion de ma place à ſes genoux, & de tous les petits larcins que me fournit le déſordre d’une toilette, & les dérangemens d’un peignoir qui voile ſeul deux hémiſpheres enchanteurs ſur leſquels je n’oſe encore voyager que des yeux.

Nos jours coulent ainſi pendant quelque tems dans la paix ; j’avance en grade auprès de Julie : la tante me comble de bienfaits ; cela veut dire que je les mérite. Enfin, je me rends un ſamedi ſaint pour dîner. Ma chere tante m’annonce qu’elle eſt forcée de ſortir, & qu’elle ne reviendra qu’à huit heures & demies ; qu’une aſſemblée de charité ; un ſermon ; une quête ; &