Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité ou Ma Conversion, 1801.djvu/16

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engraissé la poule, elle ne pond plus ; les honoraires se ralentissent, et je dors. — Comment, tu dors ? — Oui, la nuit, et qui plus est le matin… Ce matin chéri qui anime l’espérance, qui éclaire les combats amoureux. On se plaint ; je me fâche ; on parle de procédés, d’ingratitude, et je démontre que l’on a tort, car je m’en vais.

Dieu Plutus ! inspirez-moi !… Un dieu m’apparaît ; mais il n’est point chargé de ses attributs heureux : c’est le dieu du conseil, le diligent Mercure ; il me console, et m’envoie chez monsieur Doucet. Vous ne le connaissez sûrement pas : or, écoutez.

Une taille qu’une soutanne et un manteau long font paraître dégagée ; un visage qui rassemble la maturité de l’âge, l’embonpoint et la fraîcheur, des yeux de lynx, une perruque adonisée, l’esprit en a tracé la coupe ; sa physio-