est animé. Déjà ses caresses prennent
plus d’énergie ; elle ose appuyer sur
ma langue une langue plus agile… Tous
les lieux sont pour nous le sanctuaire
de l’amour, la plaine au coucher du
soleil, le bocage au midi, au matin la
prairie ; sans se masquer d’une feinte
pudeur, elle laisse parler ses désirs ;
elle sait qu’ils sont innocens, et que je
partage son plaisir à les satisfaire.
Ma Nanette, lui disais-je un jour, l’ambition de la rose était donc bien forte en toi pour te faire craindre l’amour et ses caresses. — Bon, me répondit-elle, si j’ai été sage, c’est que je n’y pensais pas ; j’étais tranquille ; tous nos garçons ne me donnaient aucune émotion. — Mais Nanette, ton cœur ? — Ah ! c’est vous qui lui avez appris à parler. — (Je l’embrasse.) Tu m’aurais donc sacrifié ta gloire ? — Mais, dame, est-ce que vous ne valez