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LETTRE DE SOPHIE
AU
CHEVALIER D’OLZAN
Je t’envoie, cher chevalier, un petit manuscrit gaillard. Tu aurais de la peine à t’imaginer où je l’ai pris. C’est une bagatelle sortie d’une jolie main de mon sexe, et c’est un délassement badin adressé dans un cloître. Comment un tel bréviaire se put-il introduire parmi les guimpes d’une religieuse ? C’est ce que mes yeux eurent de la peine à me persuader. Rien n’est cependant plus vrai, cher chevalier, et c’était un présent digne de sa destination. L’amour n’est point étranger dans