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LA LINGUANMANIE

Pædicare, masculum inire. Cat., XXI, 4.

Lichenare, in colla, pectusque, ac manus fœdo cutis furfure (sucer). Plin., XXVI, 1.

Ligurire, ore hiante exceptare naturam. Sen. de Benef., IV, 31. — Cunnilingus, obscœnitatis in feminas reus. Suet., in Tib. et Claud., cap. XLV et XV.

Spinthriæ, qui muliebria patiebantur. Suet., in Tib., c. XLIII.

Sellarii, qui sese mutuo in sellis construpabant Ibid.

Et une infinité d’autres expressions dégoûtantes, telles que crissare, fricare, cevere, irrumare, triobolare, infibulare, qui dénotent avec quel raffinement de volupté honteuse les Grecs et les Romains attisaient le feu d’un amour déréglé.

Ici je m’arrête, et je conclus de ces recherches que l’homme, malgré sa fière raison, est, beaucoup plus que l’animal, entraîné aux voluptés désordonnées ; que, dès le berceau du monde, et principalement chez le peuple juif, il s’est plongé dans les vices les plus honteux ; que ce peuple, quoique conduit visiblement par l’Éternel lui-même, ne valait pas mieux que les païens ; que les gouvernements despotiques ont favorisé la dissolution des mœurs, pour établir leur domination ; que les débauches infâmes signalent ordinairement la ruine des empires, et que les mœurs s’améliorent au fur et à mesure que les lumières de la civilisation se répandent dans les sociétés.


fin des notes.