Page:Mirages-Renée de Brimont-1919.djvu/102

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parmi les fruits mûrs, les fruits détachés un à un…
Alors j’ai cueilli des roses qui venaient d’éclore,
je les respire, et puis je les respire encore…
Il me suffira d’avoir épuisé leur parfum !

Il me suffira d’être ce soir la passagère
dont les yeux nocturnes se sont reposés dans tes yeux,
jardin vespéral, jardin peuplé d’ombres légères !
Il me suffira, car ton charme est silencieux,
que des parfums m’aient enseigné cette magie
d’une volupté fiancée à ma nostalgie.