des harems paresseux clos sur des prisonnières,
et l’humble marabout qu’embaument nos prières ;
l’appel d’un minaret au minaret voisin,
et la terrasse étroite où mûrit le raisin ;
évoquez la fontaine inquiète ou profonde,
des roses, des parfums, des mandarines rondes ;
la longue caravane errant à l’horizon,
et la moucharabieh de la blanche maison ;
l’aigre cri des marchands dans la lumière intense ;
le café du bazar et la femme qui danse ;
les yeux cernés de khôl des visages voilés,
et les turbans nombreux autour des narghilés ;
et l’obsédant écho d’un tam-tam qui bourdonne,
triste, voluptueux, bizarre, monotone…
Tel ces serpents du Nil insidieux et froids
glissez, ô chapelet, glissez entre mes doigts !