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XVI

Dans le jardin fermé des Princesses captives,
près des grimpants jasmins, contre la source vive
qu’ombrage un oranger touffu, j’irai m’asseoir.
Je laisserai venir, comme un hôte, le Soir,
et nos fronts accouplés, sur la fontaine ovale
se pencheront. Voici : ni sultan, ni rivale…
La seule paix, la seule immuable douceur
de cette paix du soir aux lentes mains de sœur,
et ce plaisir léger que mon loisir compose :
suivre, suivre sur l’eau des pétales de rose…