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À LA ROSE BLANCHE

N’êtes-vous l’espoir muet et qui n’ose,
le neigeux calice de nos désirs,
l’unique floraison du rêve… blanche Rose ?
N’êtes-vous l’ébauche parfaite, la joie
pure et stérile de nos yeux,
vous qu’une brise flétrit ou ploie ?
La virginité de votre grâce
trouble mon âme d’un vague émoi,
et votre parfum me suit, tenace…
Immaculée ! — L’heure vaine s’achève
dans la robe des tons mineurs…
Mais n’êtes-vous, Rose, la floraison du rêve ?