Page:Mirbeau - Apologie pour Arthur Meyer, paru dans L’Aurore, 16 février 1899.djvu/11

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Pourtant, je dois reconnaître qu’ils ne poussèrent pas le patriotisme jusqu’à menacer de leurs gourdins ces deux dames, comme firent les admirables, chevaleresques et galants patriotes de Toulouse. D’abord, ils n’avaient pas de gourdins. Ensuite, là encore, il faut tenir compte de la latitude. En dépit de l’émulation antisémitique qui tend à unifier la France sous la loi de l’assassinat, la Normandie n’est pas le Midi, du moins, pas encore. Il ne faut, cependant, désespérer de rien, avec l’aide de Dupuy, de Freycinet et de Quesnay de Beaurepaire…