tait la vieille dame aux tapisseries… Je me dressai sur mon lit, écoutant… À vrai dire, je n’étais pas très étonné… Terrifié ?… oui, peut-être… Mais étonné, non !… Ce qui m’étonnait, c’est que ce qui arrivait là ne fût pas arrivé plus tôt… Qu’était-il donc arrivé ? J’écoutai, le cœur battant… Un second cri plus faible… puis, comme un bruit de lutte… un heurt de meubles… un paquet qu’on traîne… des chaises remuées… des coups sourds… et enfin, une voix, une voix de terreur, que je distinguai nettement… une voix de femme comme étouffée, et criant : « Au secours !… au secours !… » à plusieurs reprises… puis rien !…
Je me levai… À la hâte, je m’habillai dans l’obscurité… Ma peur était telle, à ce moment, que pour rien au monde je n’aurais voulu allumer une bougie…
Dans la chambre voisine, tous les bruits avaient cessé… Et c’était maintenant, dans toute la maison, comme un silence de mort…
Qu’allais-je faire ?… J’hésitai longtemps à prendre un parti… N’avais-je pas été victime d’une hallucination ?… J’écoutai encore… Rien… rien !.. Rien que le tic-tac de mon cœur qui battait avec force… Et ce silence me parut plus effrayant que les bruits, que la voix, que les coups sourds !…
— Il faut que je sache !… il faut que je sache !… me dis-je.