Page:Mirbeau - L’Abbé Jules, éd. 22, Ollendorff.djvu/190

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lui ressemblait diablement. Ça n’était pas monsieur l’abbé… Une autre fois, dans un café…

— Dans un café ! disait ma mère… ça doit être lui…

Alors, mon père crut avoir trouvé un moyen : il écrivit des lettres, avec cette suscription :


À Monseigneur l’Archevêque de Paris
pour remettre à M. l’abbé Jules Dervelle
curé de Randonnai
Paris


Les lettres restèrent sans réponse. Les jours s’écoulaient, les mois, les années. Et gardant, malgré tout, un fond de tendresse pour ce mauvais frère qu’il avait sauvé de la mort, mon père se demandait, de temps en temps, intrigué et tout triste :

— Mais que peut-il fabriquer à Paris ?