pas large… Et quelle joie pour les grévistes lointains, s’ils avaient pu assister à leur triomphe, car c’était leur triomphe, ne l’oubliez pas !… La bouche grasse, des pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève !… Avec une âpre éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres… Et au lieu des applaudissements frénétiques des convives gorgés de sauces et de vins, parmi les odeurs de truffes et les fumets de gibier, il s’écria dans une péroraison sublime : « Quand donc fera-t-on sauter tous les riches ?…. » Et de toutes parts, l’on reprit en chœur : « Oui… Oui… À bas les riches !… »
Ce fut très beau.
Ce fut plus beau encore, après le dîner, lorsque Porcellet nous fit l’historique de ses tapisseries et de ses meubles… Celles-ci avaient appartenu à François de Guise… Ceux-là venaient de la duchesse d’Étampes… C’était la ruine et le sang de tout un peuple !… C’était tramé et ouvré avec la chair vive des misérables !… Abomination !
— Ah ! les bandits ! hurlait-il… s’ils pouvaient revenir, une heure seulement, et voir toutes ces défroques royales chez moi… chez Porcellet… chez le prolétaire Porcellet ! Car, enfin, je