triste… Et puis, ses questions me fatiguent, ses mains m’irritent… Quand il m’ausculte, je sens sa barbe sur moi, et cela m’est insupportable… Pourquoi fait-il tout cela ?… Puisque je ne suis pas malade… Je ne veux plus qu’il vienne… As-tu remarqué comme il est toujours habillé de noir… On dirait qu’il porte le deuil de tous les pauvres malades, qui lui demandent de guérir…Non, je ne veux plus qu’il vienne.
Voyons, mon cher enfant, sois calme… Reste, un peu, sans parler… Je t’assure que tu te fais du mal…
Est-ce lui qui soignait cette pauvre petite jeune fille… la Russe… celle qui est morte ?
Elle n’est pas morte, mon chéri… Pourquoi dis-tu qu’elle est morte ?
Elle est morte !… Hier, je ne l’ai pas bien vue, à cause du châle qui l’enveloppait, toute… mais j’ai vu la Mort, près d’elle…
Mon enfant !… Mon enfant !…
Est-ce lui qui la soignait ?