Page:Mirbeau - Le Rasoir et la Croix, paru dans L’Aurore, 20 décembre 1898.djvu/9

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les bienfaits de cet argent ; c’est au seul Henry, à l’Henry faussaire, à l’Henry suspecté de trahison ; c’est au crime qu’il représente, entendez-le bien, autant au crime avoué qu’au crime soupçonné, que l’on tresse des couronnes sacrilèges… Et ce qu’elles disent clairement, audacieusement, ces listes où tant de noms de prêtres se mêlent à tant de noms de soldats, ce qu’elles vocifèrent, ce qu’elles hurlent, le savez-vous, le sentez-vous ?… Ce sont les cris abominables de : « Vivent les faussaires !… Vivent les traîtres !… Vivent les assassins !… À bas la patrie ! »