Page:Mirbeau - Les Écrivains (deuxième série).djvu/202

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quel temps elle vivait… Elle vivait dans des tourelles qui la couvraient de leur ombre et qui :

Se fuselaient en orgue sur le ciel,
Ces soirs de juin, aux voix sans nombre.

Tout ce qu’on sait d’un peu précis, c’est que :

Le pays était plantureux et riche en vins,
Gai du soleil qui dans la mer se mire,
Et le port
Était vivant le matin et soir,
De la foule bigarrée.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il partait des vaisseaux vers tous les cieux

— Avec leurs voiles claires, comme en riant…

Quant à Yeldis, nous n’avons pas beaucoup de détails sur sa personne. « Elle était royale », dit M. Vielé-Griffin, et d’ailleurs :

Yeldis accueillait, dès le seuil,
Parfois,
Et parfois nous attendions haletants
Assis au porche ombré de deuil,
À l’écouter chanter, comme un printemps.

Ils étaient cinq qui venaient, pèlerins, l’écouter chanter comme un printemps : Luc, Martial, Claude, Philarque et M. Vielé-Griffin.