Page:Mirbeau - Les Vingt et un Jours d’un neurasthénique, 1901.djvu/108

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Décidément, la marquise de Parabole révolutionne le pays, la colonie étrangère, par ses toilettes, et le resplendissement de sa beauté… Je l’ai connue, je l’ai intimement connue, autrefois – mais en tout bien, tout honneur, comme vous allez voir… J’aurais peut-être pu renouer connaissance avec elle. L’idée ne m’en est même pas venue… À quoi bon ?… Et je suis content que mon visage – car je la rencontre, matin et soir, à la buvette, aux Allées, au Casino – ne lui ait rien rappelé de nos intimités de jadis…

Divorcée de son premier mariage, veuve du second, je ne sais trop ce qu’elle fait maintenant, et de quoi elle vit et pourquoi elle s’appelle marquise de Parabole… Il m’importe peu de le savoir… Elle est fort entourée ici… toujours en fêtes et en excursions… et elle mène à sa suite un troupeau d’adorateurs où il y a de tous les échantillons de l’animalité humaine.

Mais voyez comme les choses s’arrangent dans les