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Page:Mirbeau - Lettre à Georges Bans, paru dans La Critique, 05 février 1898.djvu/3

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Je trouve l’attitude de M. Zola admirable. Et je l’admire sans réserves.

Remonter le courant des passions déchaînées ; réclamer, seul, contre toute une foule hurlante, la vérité et la justice, voilà, je pense, l’acte de courage le plus rare, et le plus beau qu’il soit donné à un homme d’accomplir.

J’ai lu, aujourd’hui, dans un journal que, à l’instigation de M. Alfred Duquet, la Société des gens de lettres, se préparait à expulser Zola « de son sein ». Zola était à peu près le seul écrivain par qui cette bande de mauvais cordonniers se rattachait à la littérature. Ce