On nous objecte toujours : « Et l’Angleterre ? »… Messieurs, nous ne sommes pas en Angleterre… L’Angleterre est l’Angleterre… et la France est la France… À chaque peuple son génie… (Enthousiasme général.) Restons Français…
Vive la France !
Laissons donc cette épidémie suivre son cours naturel… son évolution nécessaire. Il ne faut jamais violenter la nature… Croyez-moi, elle sait ce qu’elle fait… (Le docteur Triceps se rassied parmi les félicitations de tous.)
Permettez-moi d’ajouter une observation qui va, peut-être, éclairer ce débat d’une plus vive lumière… Malgré ses allures cassantes, le préfet maritime n’est pas un mauvais homme, et je crois que l’on peut s’entendre avec lui… J’ai le sentiment qu’il ne se préoccupe pas de l’épidémie, en tant qu’épidémie, du moins… Non… Seulement il redoute l’opinion… il craint la presse… il a peur d’une interpellation à la Chambre… Vous savez avec quelle violence la marine est attaquée en ce moment… Rien qu’à la pensée que M. Lockroy puisse revenir ici, tripatouiller son arsenal, il s’affole… Mettez-vous à sa place.
Eh bien ?…
Eh bien… si j’ai compris le fond de son idée, pourvu que nous votions les dépenses nécessaires aux travaux