Et encore, madame… nous avons, sur la route, écrasé un mouton…
Deux… deux moutons… (Il se frotte les mains.) La semaine dernière… j’ai aussi… ma foi… culbuté une vache et son veau… J’ai même failli écraser un enfant… un enfant de cantonnier…
Tu ne devrais pas t’en vanter…
Qu’est-ce que cela fait ?… Je paie… (Il se frotte les mains.)… C’est vrai… aussi… Ils sont là, dans le pays… trois méchants hobereaux… qui n’ont pas, à eux trois, cent cinquante mille francs de rentes… et qui voudraient lutter avec mes trotteurs ?… (À Gruggh, le prenant par le bouton de son veston.) Écoute… tu vas voir… Dimanche dernier… Mais cela ne t’ennuie pas que je te tutoie ?…
Au contraire…
Bravo !… Tu es rond, toi… J’aime qu’on soit rond… j’aime qu’on se tutoie… Nous ne sommes pas des gens de l’ancien régime… nous autres… des comtes… des ducs… Nous sommes de francs démocrates… pas vrai ?… des travailleurs… (Il tape sur le ventre de Gruggh.)… Tu vas voir… Dimanche dernier… je revenais de Sainte-Gauburge… par la forêt… et j’avais pris… un petit che-