Mais oui… Dehors… mon Dieu… c’est supportable… Après tout… ce ne sont que des arbres… des pelouses… des fleurs… Mais… dans les salons… dans les chambres… il y a partout… sur les murs… de grands portraits… des princesses avec des toilettes intimidantes… des espèces de militaires… avec des armures… Je ne peux pas me faire à leurs regards… Quand je passe près d’eux… ils ont l’air de se dire : « Quelle est donc cette grosse bonne femme… qui n’est pas d’ici et que nous ne connaissons point ? » (Balançant la tête très mélancoliquement.)… C’est vrai pourtant !…
Vous n’êtes pas juste envers vous-même… envers votre bonheur…
Mon bonheur… mon bonheur !…
Certainement… D’ailleurs, une brave femme est à sa place partout…
Vous êtes bien aimable… monsieur… Mais non… voyez-vous… je sens que ça ne me convient pas… Moi… une petite maison… avec une petite bonne et un petit jardin… voilà ce qu’il m’eût fallu… Si encore mon mari était comme tout le monde… qu’il se contentât de jouir en paix de ce qu’il a !… Je vous le demande… est-ce raisonnable à lui, qui a de si grosses affaires à Paris… des entreprises de toutes sortes… la Bourse…