Page:Mirbeau - Théâtre II.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(Il prend le Code, sur son bureau.) Tenez, voici le Code… Cherchez… Il n’y en a pas un….

Jean Guenille

J’entends bien… j’entends bien…

Le Commissaire

Il y en a un, au contraire, qui, sous les peines les plus sévères… vous force à avoir un domicile… (Il remet le Code en place, sur son bureau.) Ah ! vous eussiez mieux fait, je vous assure, de trouver un domicile… plutôt que ce portefeuille…

Le Commissaire

J’entends bien… Monsieur le commissaire… Alors ?…

Le Commissaire, se levant. Avec amabilité.

Moi… je vais vous trouver un domicile…

Jean Guenille

Vrai ?…

Le Commissaire

Parole d’honneur !…

Jean Guenille

Vous êtes bien bon, Monsieur le Commissaire…

Le Commissaire

Voilà… Vous allez coucher au poste cette nuit…

Jean Guenille

Bon !

Le Commissaire

Et demain matin… je vous enverrai au dépôt…