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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/112

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Dufrère

Mlle Rambert ?… Je vous croyais au Foyer ?

Courtin

J’en viens… j’y suis depuis ce matin, mais pas de Mlle Rambert…Où est-elle ? Où est-elle ?… Je l’ai attendue jusqu’à trois heures… J’ai laissé un mot lui intimant l’ordre de me rejoindre ici… un mot bref !

Dufrère

Je m’en rapporte à vous…

Courtin

Ah ! cette journée !… Mon cher, ce que j’ai appris est inouï !… Je le prévoyais d’ailleurs… La lettre de ce matin avait un accent de sincérité…

Dufrère

Alors ?… Ces scènes… de flagellation ?…

Courtin, protestant.

Flagellation… flagellation ! (Changeant de ton.) Le fait est qu’on les fouettait… Et puis, je sais des histoires, mon cher !…

Dufrère, ironiquement, souriant.

L’abbé Laroze s’est donc décidé à violer le secret de la confession ?

Courtin, protestant.

Non… non… Oh ! non !… (Changeant de ton.) C’est-à-dire qu’il m’a désigné celles que je devais interroger… et soufflé les questions… Il y a des détails… (Dufrère s’approche.) pas à répéter… En tout cas, on les fouettait un peu rudement.

Dufrère

Nues ?