Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/126

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Mademoiselle Rambert, très énergique.

Non, monsieur l’abbé.

Courtin

Des menaces ?

Mademoiselle Rambert

Nullement… Des conditions.

Courtin

Vous vous permettez ?… Prenez garde !… Après tout ce que vous avez fait… ne m’obligez pas à déposer contre vous une plainte au Parquet… une plainte que la pitié seule…

Mademoiselle Rambert, très douce.

Oh ! monsieur le baron… je vous en prie… Pour vous plus que pour moi… n’appelez jamais la justice au Foyer !

Courtin, colère, mais gêné.

Qu’est-ce que vous dites ?… Qu’est-ce que vous avez osé dire !

L’Abbé, à Courtin pour le calmer.

Je vous en prie… je vous en prie !… (À Mlle Rambert.) Où prenez-vous, mademoiselle, que les dettes ne seront pas payées… que tout ne sera pas remis en règle… et bientôt ?

Courtin, à l’abbé, criant.

Ça ne la regarde pas… Les questions d’argent ne la regardent pas.

Mademoiselle Rambert

Je vois avec plaisir que monsieur l’abbé, en homme d’affaires, me comprend très bien, lui… (Détachant les mots.)