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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/128

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Courtin

Mais le moyen ? Ce n’est pas d’aujourd’hui que je cherche.

L’Abbé, exalté.

Tenez ! Monsieur le baron… quand je devrais supplier tous nos amis… supplier les bons Pères… me jeter aux genoux du nonce…

Courtin, haussant les épaules.

Il vous donnera sa bénédiction… (En marchant il s’arrête devant la petite porte de gauche, l’ouvre, regarde, appelle.) Thérèse ! Thérèse ! (Refermant la porte.) Ah ! je ne comprends pas que la baronne ne soit pas encore rentrée !

L’Abbé

Écoutez, monsieur le baron… Il faut prendre les grands moyens… les moyens révolutionnaires… Tant pis !… Si vous voulez consentir à enlever la vice-présidence du comité à la baronne Schomberg… je me fais fort…

Courtin

Parce qu’elle est protestante ?

L’Abbé

Hé ! oui !

Courtin

Vous êtes fou !… C’est tout un monde qu’on se ferme… Je regrette assez d’avoir, au moment de l’affaire, laissé mettre dehors Mme Salomon Lévi. (S’animant.) C’est curieux ! vous vous entêtez à faire de moi un ultra.. ! Mais non… Je suis un impérialiste… un libéral… Ah ! Et puis, tenez, vous êtes assommant. Vous me voyez inquiet, énervé, et au lieu de me calmer… de me dire