Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/141

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Courtin

Vous êtes inouïe ! On ne trouvera rien… rien… Vous êtes comme l’abbé Laroze… Le pauvre homme ne voulait-il pas s’adresser à la nonciature ?… Et il y croit… Il croit au miracle… aux saints… à la pitié de l’Église ! Ces calotins !

Thérèse, choquée.

Oh !

Courtin

C’est vrai aussi… il finit par m’exaspérer, avec toutes ses histoires de Jésuites.

Il se laisse tomber sur un fauteuil.
Thérèse, allant près de lui.

Les Jésuites… le fouet… la nonciature… Arnaud Tripier… je m’y perds. Mais si le Foyer ne va plus… si le Foyer ne peut plus aller… on le fermera, voilà tout !

Courtin, les bras levés.

Voilà tout.

Il se lève et marche.
Thérèse

Naturellement… Il n’y a pas que le Foyer, dans la vie… vous avez votre situation, votre rôle politique… l’Académie. Dieu merci ! assez d’occupations et assez d’honneurs… (Changeant de ton.) Ne me regardez pas comme ça, vous m’affolez… dites-moi où est le scandale ?

Courtin

C’est que vous ne savez rien encore.

Thérèse

Alors… dites-le moi.